La guerre, c'est une chose trop grave pour la confier à des militaires...


Auteur : Georges Clemenceau (28 septembre 1841 - 24 novembre 1929)


Date : ?


Contexte historique :

Elevé dans le culte de la Révolution, Georges Clemenceau entre en politique sous le Second Empire, alors qu'il étudie encore la Médecine. Maire du 18ème arrondissement de Paris en 1870, puis député en 1876, il siège à l'extrême gauche et devient rapidement le chef des radicaux. Son éloquence fait de lui un "tombeur de ministères", comme ceux de Gambetta ou de Ferry dont il combat la politique coloniale. Soutenant un temps le Général Bolanger, il s'écarte de lui lorsque ce dernier développe ses goûts dictatoriaux. Mais impliqué dans le scandale de Panama, Clémenceau perd son siège de député en 1893.

Collaborateur du journal l'Aurore, il publie en janvier 1898 la lettre d'Emile Zola, J'accuse, et devient un des chefs du parti Dreyfusard dès cette année. Il profite de la victoire de la gauche dans cette Affaire pour être élu sénateur en 1902, puis il devient Ministre de l'Intérieur en 1906 et Président du Conseil quelques mois plus tard. Il introduit alors avec son Ministre des Finances Joseph Caillaux l'impôt sur le revenu, mais se brouille avec les socialistes en réprimant durement plusieurs grèves ouvrières.

Passé dans l'opposition de droite en 1909, il redevient très populaire durant la première Guerre Mondiale grâce à son patriotisme intransigeant. Appelé par Poincaré à la tête du gouvernement en novembre 1917, il met toute son énergie pour que la France remporte la victoire, répondant à ceux qui lui demandent qu'elle est son action : "Je fais la guerre". Il réprime les menées défaitistes, porte Foch au Commandement allié, et instaure une quasi dictature de salut public.

Adulé du peuple, surnommé le Tigre, ou le Père la Victoire, il est toutefois responsable de certaines erreurs commises lors du traité de Versailles, abandonnant notamment l'idée d'une frontière rhénane chère à Foch. Il perd l'élection présidentielle le 18 janvier 1920 contre Paul Deschanel et consacre les dernières années de sa vie à l'écriture.



Retour au sommaire


Valentin Daucourt