Auteur : Henri IV (14 décembre 1553 - 14 mai 1610)

Date : 25 juillet 1593 (?)

Contexte historique :

Ces mots ont été attribués à Henri IV lors de la conversion au catholicisme qui lui permit d'accéder enfin au trône de France auquel il prétendait depuis 1589. Durant son règne, et en l'absence d'héritier, le dernier Valois Henri III a en effet choisi pour lui succéder Henri de Navarre, un Bourbon prince de sang protestant, au détriment du Duc Henri de Guise, catholique chef de la Sainte Ligue et très aimé du peuple parisien.

Toutefois, après l'assassinat d'Henri III le 1^er août 1589 par le moine ligueur Jacques Clément, Henri de Navarre est empêché d'accéder au trône par la Sainte Ligue (qui, après l'assassinat d'Henri de Guise, souhaite faire attribuer la couronne au Cardinal de Bourbon ou au Duc de Mayenne) et par Philippe II d'Espagne (qui propose la candidature de sa fille Isabelle, petite-fille d'Henri II).

Les victoires des troupes d'Henri de Navarre sur celles de Mayenne à Arques (21 septembre 1589) puis à Ivry (14 mars 1590), puis le refus par les Etats-Généraux de la candidature d'Isabelle en 1593, permettent à Henri de Navarre de légitimer ses prétentions. Seule sa religion huguenote reste un obstacle.

Le 25 juillet 1593, en la basilique de Saint-Denis, il décide de faire le "saut périlleux" et abjure solennellement le protestantisme devant l'archevêque de Bourges, se convertissant une nouvelle fois au catholicisme (il en avait déjà fait de même en 1572 pour échapper au massacre de la Saint-Barthélémy, avant de revenir à la religion réformée). Henri IV peut alors se faire sacrer roi de France à Chartres le 25 février 1594 et rentrer dans sa capitale le 22 mars 1594.

C'est à propos de cette cérémonie qu'il aurait prononcé ces mots : "Paris vaut bien une messe", mais des interrogations persistent sur la date et même sur l'existence de cette phrase (qui aurait pu être prononcée par son ami et conseiller Rosny, futur baron de Sully)