Auteur : Robert Francis Kennedy (20 novembre 1925 - 6 juin 1968)


Date : 13 mars 1968


Contexte historique :

Ces phrases sont issues du discours prononcé le 13 mars 1968 par Robert Kennedy, où il annonce son intention de se présenter aux élections présidentielles américaines de 1968.

Frère cadet de John Fitzgerald Kennedy, Robert soutient activement son frère lors de son accession à la présidence en 1960. Nommé Attorney general en 1961 (l'équivalent de notre ministre de la Justice), il est aussi un des conseillers de JFK et un des piliers du mouvement pour les droits civiques. Après l'assassinat de son frère, il démissionne de son poste d'Attorney general en 1964 et est élu sénateur de l'État de New York quelques semaines plus tard.

Le 13 mars 1968, il annonce son intention de briguer l'investiture démocrate pour se présenter à l'élection présidentielle. C'est lors de ce discours qu'il prononce ces mots :

"Certaines personnes voient la réalité et disent pourquoi ?
Moi je rêve à l`impossible et je dis pourquoi pas ?"
("Some people see things as they are and say why ?
I dream things that never were and say why not ?")

Très critique à l'égard de la guerre du Viet-Nam, souhaitant une meilleure prise en charge des plus défavorisés, il ne part pas gagnant face à un autre candidat démocrate : Eugène McCarthy. Il gagne pourtant de nombreuses primaires. Début juin 1968, il gagne la primaire décisive de Californie qui lui assure l'investiture démocrate. Mais le 5 juin 1968, alors qu'il fête sa victoire à l'Ambassador Hotel de Los Angeles, il est mortellement touché d'une balle tirée par un émigré palestinien, Sirhan Bishara Sirhan, qui lui reproche sa sympathie pour Israël.

Cette phrase est souvent attribué à Robert Kennedy, même si elle a en fait été empruntée à George Bernard Shaw ("You see things ; and you say, Why ? But I dream things that never were ; and I say, Why not?"), ce que Robert Kennedy a lui-même annoncé dans son discours. Mais elle reste pour beaucoup attachée à Robert Kennedy, comme la promesse d'une vision politique nouvelle.



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Valentin Daucourt